Appel aux Directeurs des Centres Chorégraphiques Nationaux
Diffusé le 21 avril 2015 sur le site du Syndeac
L’Association Ness El Fen (Les gens de l’art) a été fondée en 2002, suite aux attentats du 11 septembre 2001 à New York et de Djerba en avril 2002. Le lancement du festival des Rencontres Chorégraphiques de Carthage, devenu, depuis 2011, Tunis Capitale de la danse, était une première réponse, un acte de résistance face aux menaces terroristes.
Aujourd’hui, ce phénomène s’amplifie et redouble de violence. Il frappe aveuglément, dans une folie meurtrière qui échappe à toute raison, à toute justification. Il prend pour cible nos existences en tant qu’artistes, nos valeurs. Après l’attaque contre la liberté d’expression à Paris en janvier, Le musée du Bardo en mars ; et à travers ce lieu et les victimes innocentes, c’est notre histoire, notre patrimoine, notre identité, notre appartenance à l’humanité auxquelles on a voulu porter atteinte.
Mais en dépit de l’horreur, de la détresse, de la colère et des craintes, nous refusons de céder à la peur, de baisser les bras face à l’adversité.
Résistance et combat contre ce fléau sont donc plus que jamais à l’ordre du jour, avec, pour slogans, portés haut et fort :
Libre de créer, libre de penser, libre de danser, libre de dessiner…
D’où cet appel à nous rejoindre pour porter, soutenir notre initiative l’Association d’Artistes 100 frontières Tunisie.
Inspirée du modèle de Médecins sans frontières et Reporters sans frontières, l’Association Artistes 100 frontières Tunisie se voue à la défense des artistes et de la liberté de création. Lancée en Tunisie, elle a pour ambition de développer un large réseau de soutien à sa cause en suscitant, notamment, la création d’associations similaires à l’échelle internationale.
L’initiative en revient à des personnalités indépendantes, artistes, opérateurs culturels tunisiens et étrangers qui ont décidé de mobiliser collectivement leur énergie, leur talent et leur notoriété au service des artistes et de la liberté de création partout où ils sont réprimés et menacés, et plus particulièrement dans les pays arabes et africains où, de surcroit, les artistes ne bénéficient ni de statut ni de reconnaissance ni de moyens pour exercer leur métier.
La création de ASFT se veut une riposte à cette situation. Elle s’inscrit dans le sillage des révolutions qui ont fait chuter les régimes despotiques connus pour la répression des artistes et de la liberté de création. Or force est de constater, aujourd’hui, que dans la plupart des pays de la région, la situation des artistes reste fragile, alarmante.
Opération : Tous à Tunis !
Venez nombreux nous rejoindre lors du festival Tunis capitale de la danse du 29 avril au 3 mai 2015
Si vos agendas sont chargés, faites-nous le cadeau de votre présence ne serait-ce que pour un week-end ou une seule journée. L’avion vous permet de venir le matin et de repartir le soir.
Comme les chefs d’Etats et de Gouvernement l’ont fait, en signe de solidarité le 29 mars au Bardo, on souhaite vous associer à une marche de danseurs et d’artistes organisée le 2 mai sur l’avenue Bourguiba.